samedi 17 février 2007

La tradition du carnaval mayençais


"La "cinquième saison" est un rendez-vous incontournable dans le calendrier des fêtes de la ville de Mayence. La saison débute chaque année par la lecture des 11 lois du carnaval par le Maire depuis le balcon du Osteiner Hof le 11.11 à 11h11. Les « réunions» de carnaval commencent seulement après le défilé des gardes le jour du Nouvel An et se multiplient jusqu’à «Rosenmontag».

A partir du 1er janvier ont lieu tous les week-ends jusqu’au mercredi des Cendres des «réunions de carnaval» au Palais des Princes Electeurs, à la «Rheinglodhalle» par exemple. Ici, l’heure pleine a perdu sa valeur puisque les réunions de carnaval commencent toujours 11 minutes après. C’est à cette heure que le comité des onze pénètre avec éclat et magnificence dans la salle décorée. Le public se régale des discours politiques, du chahut, de la musique et de la danse en suivant la tradition. La «réunion de carnaval» télévisée «Mayence reste Mayence, quand elle chante et rit» a rendu célèbre le carnaval de Mayence en dehors des frontières de la région.

Le samedi de carnaval, le défilé de la relève des fous (Défilé des jeunes masqués) serpente traditionnellement à travers les rues de la ville de la cathédrale. Les thèmes concernant la ville, l’école et le quotidien des enfants et des jeunes sont abordés non pas avec les chars typiques mais avec beaucoup de créativité et de joie. Les plus jeunes participants doivent parfois être tirés dans de petits chariots à ridelles mais ce qui compte ici, c’est d’être présent! Déjà les plus petits marchent sur les traces des adultes.

On ne sait pas vraiment à quand remonte la tradition du carnaval mayençais. Déjà au XVIème siècle, il est question de défilés de fous. C’est seulement au XIXème siècle que se fondent les premiers clubs de carnaval. L’objectif du premier défilé était de propager le «caractère heureux et la bienfaisance» puis à partir de 1830 les défilés du «Rosenmontag» sont devenus plus satiriques. Hérold à cheval ouvre le défilé suivi des porteurs de drapeaux et de fanions, de la «Ranzegarde» dans des uniformes tout neufs avec des ventres rembourrés et de longues nattes. Le point culminant de ce défilé est le spectacle autours du héros «fou» accompagné de sa cour dans des carrosses d’Etat sur la place du marché où il se termine.

La discussion qui avait lieu en mars à propos de la restriction de la liberté de la presse fut également thématisée dans les «réunion de carnaval» et lors du défilé de «Rosenmontag» qui eurent lieu à partir de 1842 dans la nouvelle salle du Frankfurter Hof. Comme signe clair de leur critique, il mirent le feu à la censure emballée comme un monument devant le théâtre en 1846.

La politisation du carnaval mayençais s’est renforcée dans les années 1940 avec la publication des journaux de carnaval «Narrhalla» et «Neue Mainzer Narrenzeitung». Ce fut la naissance du carnaval mayençais spécifiquement politico-littéraire. Pendant le troisième Reich, le carnaval offrit à quelques personnalités courageuses une sorte de forum afin de pouvoir exercer leur critique du régime national socialiste entre les lignes de leur discours de carnaval de façon élégante et complexe.

Jusqu’à aujourd’hui, le carnaval mayençais est le miroir de la société et des événements politiques mais aussi de l’art de vivre et de la joie de vivre mayençais. "

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