jeudi 22 février 2007

Je vais me la faire ! (au sens meurtre du terme)


Je vais me la faire, je vais me la faire, je vais me la faire.....


Je respire un grand coup et je vous raconte...

Ce matin vers 10h, alors que j'étais innocemment et conscieusement en train de travailler sur une traduction pour la présentation internationale, Taillefine Barbie (alias Anorexo Barbie) est entrée dans mon bureau comme une tornade avec une traduction URGENTISSIME.

"J'ai un courrier très très important qui doit absolument être traduit en anglais et envoyé pour 15 heures ! Et je n'ai trouvé aucun cabinet de traduction qui ne peut me la faire dans un si court délai, je suis coincée j'ai plus que toi.... C'est très très urgent et très important !"

Je lis le courrier en question, sentant une sueur froide me descendre le long du dos à chaque ligne. C'est vraiment du gros dossier là, et c'est une trop grosse responsabilité... mais je sens ses yeux sur moi, et sa panique, alors je lèvre les yeux et lui dis : "OK, je te la fais. Mais je t'en prie, j'ai besoin que ma traduction soit relue et corrigée après, soit par un traducteur professionnel, soit au moins par un Anglais. C'est une responsabilité que je ne veux pas prendre, et c'est aussi pour toi et le département, car garde à l'esprit que je suis encore étudiante, et que surtout ce n'est pas un travail dans ma langue maternelle."
Bref, je lui ai débité tout ce blabla, mais c'est nécessaire pour me couvrir et être honnête avec les collègues sur la qualité du travail final.

"Pas de souci je comprends, tu as raison. je vais voir s'il n'y a pas un anglophone dans un des services qui accepterait de corriger ton travail."

"Oui, sinon tu peux aussi chercher un cabinet de traduction pour une relecture - ça facture moins cher et ça prends moins de temps, ça peut marcher. Dand tous les cas tu as ma traduction au plus tard pour 13h30 - ça laisse 1h30 pour une relecture et une correction."

Marché conclu, elle quitte la pièce et je laisse le projet de présentation en plan pour attaquer sa traduction. C'est vraiment dur et j'avoue que j'en ai vraiment bavé. Les tournures de phrases allemandes de l'original sont très tordues et vicieuses, le vocabulaire technique inaccessible, et avec l'heure qui tourne, même si je ne suis pas une stressée de nature, j'avais quand même une sacrée pression. Bref, de la haute-voltige très acrobatique, mais j'ai eu l'impression de pas m'en tirer trop mal - tout du moins, ça ressemblait à un anglais à peu près cohérent...!

J'ai travaillé au total 3h sur ce texte, je n'ai pas pris de pause - à peine un aller-retour à la machine à café - et pas de pause midi. J'en étais à 3 phrases de la fin quand je reçois un mail de Taillefine Barbie. Je l'ouvre pour trouver ces deux mots : "Pour info".

Et pour info.... elle m'envoie le devis d'un cabinet de traduction, rédigé une heure plus tôt. Héééé ? C'est quoi ? Qu'est ce que je suis censée faire avec ça ? pour info...?

Etonnée je lui renvoie un mail : "heu... c'est quoi ce devis ? tu as trouvé une agence pour la relecture et la correction de ma traduction ?"

Réponse (10 minutes plus tard, c'est vrai, après tout c'est pas la peine de se presser) : "non non, ils font la traduction."

Heeeeiiiiiiiiiiinnnn ? ma réponse : "Donc tu n'as pas besoin de la mienne ?" (ça la ferait chier de tout me dire clairement en une seule fois, que j'ai pas à lui tirer les vers du nez ???)

Sa réponse (10 minutes supplémentaires plus tard) : " non, tu peux arrêter". Point.

Même pas merci... même pas "merci d'avoir essayé", même pas "désolée de t'avoir mis autant sous pression..." même pas un mot gentil quoi, et en plus je dois lui arracher des infos pour savoir si je dois arrêter ou pas....

De rage je vais me fumer une clope et me prendre un bon Latte. Je suis assez écoeurée... Maïté arrive pour fumer sa clope, elle voit ma tête, et me demande ce qu'il se passe. Je lui raconte - sans dire de qui il s'agit, quand même, je ne suis pas comme ça - mais elle devine très bien qui c'est. Je lui explique que, ce qui m'énerve, ce n'est pas qu'elle ait trouvé un traducteur - au contraire, ça me soulage - c'est la façon dont elle m'a traitée.
Pour me remonter un peu, Maïté m'explique :" Ne le prends pas personnellement, elle est comme ça, mais je suis d'accord ce n'est pas très correct de sa part...." Et de me glisser (en français dans le texte - parce que oui, Maïté parle un peu français) "C'est typiquement elle !" Et en plus Maïté a appris une expression français aujourd'hui, quand j'ai soupiré : "L'enfer c'est les autres, parfois..."

Bref, du coup j'en ai pris mon manteau et suis allée faire un tour en ville, j'avais besoin de prendre l'air et de m'aérer l'esprit après les 3 heures penchée sur cette lettre. En revenant au bureau, je n'avais pas la foi de reprendre la traduction du projet de présentation internationale, alors ben j'en ai profité pour réserver mes billets d'avion pour Paris.

C'est vrai quoi... !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Venge toi et met-lui du sucre hyper calorique dans son café, ça lui apprendra ! lol

Toiline a dit…

Tiens c'est pas con ça ! gnek gnek

Anonyme a dit…

remplace ses joghourts 0% par des 200% crème, ça peut faire l'affaire aussi ! biz flo